Vendée Globe : Richomme en tête au passage de Gibraltar
Photo envoyée depuis le bateau MACSF lors du Vendée Globe le 12 novembre 2024. (Photo avec l'aimable autorisation de la skipper Isabelle Joschke)Yoann Richomme (Paprec Arkéa) a pris la tête de la course du Vendée Globe alors que la flotte traverse le détroit de Gibraltar.
Positionné à l'ouest avec un vent plus régulier, Richomme a maintenu moins de manœuvres, ce qui lui a permis de prendre l'avantage. Tôt ce matin (13 novembre 2024), il menait le groupe, avançant à une vitesse de 20-25 nœuds dans des vents de nord-est, à environ six milles devant Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). La rivalité entre Richomme et Dalin, établie à l'époque où ils étaient en classe Figaro, continue alors qu'ils naviguent dans la difficile circumnavigation en solitaire, qui départ de France dimanche (10 novembre 2024).
Sam Goodchild (Vulnérable) occupe la troisième position après avoir brièvement mené hier, juste derrière Dalin et gardant le rythme malgré le bateau plus récent et plus rapide de Dalin. Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer) d'Allemagne a progressé à la cinquième place, parcourant la plus longue distance au cours des dernières 24 heures, naviguant 436 milles nautiques.
Conrad Colman (Mme Amlin) de Nouvelle-Zélande est actuellement en tête des bateaux équipés de dérives, naviguant bien parmi les foilers et conservant une avance de sept milles sur Benjamin Ferré (Duo Monnoyeur pour un job).
« Je suis parti seul à mon choix, mais je retrouverai mes amis demain après-midi je pense, donc la solitude n'aura pas été très longue », confie Nicolas Lunven de HOLCIM – PRB.
Lunven a opté pour une route au large, par prudence et par souci d'économie de carburant, pour les premières étapes de son premier Vendée Globe. Il devrait rejoindre le groupe principal demain et occupe actuellement la dixième place. Récemment, il a dû faire face à un problème avec son système de safran, ce qui l'a obligé à interrompre sa progression pendant environ trois heures pour effectuer des réparations dans une mer formée au large du cap Finisterre.
« J’ai un morceau qui s’est coincé sous la barre de safran tribord et qui a fait sortir la barre de son logement, elle s’est un peu cassée », explique Lunven. « Je m’en suis rendu compte assez rapidement car le bateau est devenu immédiatement incontrôlable, cela m’a même fait faire un petit écart, mais comme le safran tribord était plus chargé, il m’a fallu un peu de temps pour remettre la situation sur les rails.
« Et puis j'ai ressorti la caisse à outils, ce n'était pas le plus confortable car il y avait encore 20-25 nœuds, un peu de mer, à cheval sur le tableau arrière pour remettre la barre dans son logement, donc ça m'a pris deux ou trois heures, un truc comme ça. Avec le bateau à l'arrêt, les voiles se sont enroulées. Après, j'étais un peu plus tranquille car j'avais envie de me reposer, et voilà. Et maintenant, on fait route plein sud vers Madère.
« En effet, je suis parti seul à mon choix, mais je retrouverai mes amis demain après-midi je pense, donc la solitude n'aura pas été très longue. »
A la 37ème place, Isabelle Joschke (MACSF) avoue avoir eu du mal à trouver un rythme dans les premiers jours de son deuxième Vendée Globe. Joschke raconte : « Ce début de Vendée Globe n’a pas été simple à bord de MASCF, je n’ai clairement pas trouvé le rythme que j’aurais aimé trouver assez rapidement après le départ. J’avais l’impression de chercher le rythme, de faire plein de choses, mais pas ce qu’il fallait faire ! En gros, j’ai beaucoup manœuvré, j’étais tout le temps dessus, mais j’avais l’impression de faire les choses à l’envers tout le temps, de pas mal me compliquer les choses au lieu de les simplifier. Ça n’a pas marché ! »
L'Italien Giancarlo Pedote (Prysmian) est actuellement 24ème et décrit les premiers jours de course : « Les premiers jours se sont très bien passés. Il fallait faire attention au passage près du cap Finisterre et j'y suis parvenu. Et maintenant je passe Lisbonne et le vent est fort.
« Entrer dans la course n’a pas été facile après les émotions du passage important de la Manche, c’est un moment tellement riche en émotions, mais finalement, lorsque le départ a été donné, il était important d’être en mode course et de commencer à trouver mes réglages à bord et à être concentré. Les prochaines 24 heures seront importantes pour profiter des bonnes bascules de vent pour continuer à bien progresser vers le sud. »