Vivre avec les défis

Armel Tripon sur Réauté Chocolat revendique le rôle de troisième finaliste de la course transatlantique en solitaire Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018, remportant facilement la classe Multi50 de cette épreuve emblématique qui se déroule tous les quatre ans.

Les prochains arrivants – Alex Thomson (IMOCA) et Erwan Le Roux (Multi50) – pourraient arriver bientôt, mais c'est Lalou Roucayrol dont l'attente n'est plus la ligne d'arrivée mais le sauvetage.

Sa course dans la flotte Multi 50 s'est terminée hier à environ 1,000 3,542 nm à l'est de la Guadeloupe, avec un chavirage complet de son trimaran sur le parcours de 19 XNUMX nm depuis la France. Voici la mise à jour de Lalou depuis l'Atlantique, à l'envers et à XNUMX° au nord de l'équateur :

Je suis sur le point de grimper dehors dans l'air frais. J'ai besoin de sortir car j'ai l'impression d'être piégé dans une capsule spatiale. Il y a beaucoup de bruit avec ce qui reste du gréement heurtant la coque car il y a encore pas mal de mer qui coule.

Hier a été difficile et compliqué de défaire le gréement. Je devais m'assurer qu'il avait totalement disparu. Il y avait deux brins et le mât du mât auxquels je n'ai pas pu accéder, mais j'aimerais y accéder avant qu'Olmix (Pierre Antoine, leader de la Rhum Multi Class) ne me rejoigne demain matin.

Je me suis organisé pour la vie à bord. J'ai déjà été ici avec Mayeul (NDLR : Lalou a chaviré lors de la Transat Jacques Vabre 2013 avec Mayeul Riffet). Le plus gros problème est qu'il fait si chaud et humide à l'intérieur. Je ne peux pas ouvrir les écoutilles car il y a trop de mer autour. Et il y a beaucoup de claquements sur le pont. C'est sacrément bruyant.

Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé (concernant le chavirage). Il y avait 25/30 nœuds, j'avais réduit la voilure avant que les rafales n'arrivent. Je n'étais pas stressé avec un ris dans la grand-voile et le gennaker. Je me sentais assez en sécurité. Mais je savais que j'avais de l'eau dans mon flotteur sous le vent, ce que j'avais remarqué il y a quelques jours. Peut-être qu'il était à moitié plein d'eau ; Je ne peux que penser que c'est à cause de ça.

Le bateau a accéléré dans une rafale, j'ai largué la grand-voile avec le système de largage automatique et j'ai également largué l'écoute de gennaker. Le bateau s'est écrasé sur une vague et a commencé à monter et je pense qu'il a trébuché sur le foil. Je ne peux pas vraiment l'expliquer. Il n'y avait aucune raison de chavirer sur-le-champ, mais c'est comme ça.

J'ai passé ma journée dans l'eau à couper le gréement et à sécuriser le bateau. J'ai eu assez peur quelques fois, ça ne me dérange pas de vous le dire.

Le meilleur moment a été lorsque le Falcon (avion) ​​m'a survolé. C'était super, ils sont restés longtemps avec moi ; nous avons discuté en VHF c'était vraiment sympa. C'était une bonne fin de journée difficile avec ce bel avion qui volait autour.

Le plan maintenant est de rejoindre Olmix avec Pierre Antoine, puis je naviguerai pendant deux jours vers la Guadeloupe avec lui. Un remorqueur quitte la Martinique avec Quentin Vlamynck (boat capitaine du Multi50), qui m'emmènera juste avant l'arrivée d'Olmix à Pointe-à-Pitre.

Je vais rejoindre le remorqueur. Nous irons ensuite jusqu'au bateau et tenterons de le redresser ou de le remorquer si les conditions le permettent. Je dois être patiente. Il faudra du temps pour que tout cela se produise. Mais vous apprenez à vivre avec ces défis.

Contexte: La 11e édition et 40e anniversaire de la course transatlantique en solitaire Route du Rhum-Destination Guadeloupe a débuté le 4 novembre. 3,542, Class 123, Rhum Multi et Rhum Mono – du départ du port breton de Saint Malo (France) à la Guadeloupe.

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