Les superyachts ne peuvent plus mouiller dans les zones d'herbes marines

Les lois françaises sur le mouillage vont changer pour les yachts de plus de 24 m afin de protéger les espèces végétales marines menacées, notamment la Posidonie. Le Comité Européen pour le Yachting Professionnel (ECPY), dirigé par son président Thierry Voisin, est en concertation avec les autorités nécessaires afin de s'assurer que toute modification réglementaire ratifiée ne sera pas draconienne dans la mesure où elle causerait l'industrie du yachting en France. , et les communautés qu'elle soutient, des dommages irréparables, selon SuperyachtNles nouvelles.

La posidonie est une plante sous-marine, ou herbe marine, qui pousse dans la mer Méditerranée entre le rivage et 25 m de profondeur, et on pense qu'elle est l'une des sources les plus importantes d'oxygène fournies aux eaux côtières. De nombreux scientifiques affirment que Les herbiers de posidonies diminuent en raison de l'activité côtière, y compris le rejet d'eaux riches en nutriments, d'eaux de pluie pleines de sédiments et d'activités nautiques telles que le mouillage.

« À ce jour, la France n'applique aucune règle relative aux mouillages des superyachts et aux espèces végétales marines protégées », explique Voisin. « Des règles relatives à la protection de la posidonie sont déjà appliquées en Espagne et, suite aux pressions de l'Union européenne, des règles similaires seront appliquées en France. Si les règles en France ressemblent à celles de l'Espagne, cela peut conduire à de nombreuses arrestations et, pour les récidivistes, à des amendes importantes. Il existe également le risque qu'une arrestation en raison de restrictions de mouillage entraîne également d'autres problèmes dans le cas où le navire en question n'aurait pas tous ses documents en ordre.

Les modifications de la loi française sur le mouillage ont été initialement annoncées le 3 juin 2019 conformément à l'arrêté préfectoral n°123/2019, qui fixe le cadre général du mouillage et de l'arrêt des navires dans les eaux intérieures et territoriales françaises de la Méditerranée. Cependant, plus important encore, il n'y a pas encore de confirmation sur la manière exacte dont les nouvelles lois seront appliquées.

« Les yachts de plus de 24 m ne seront pas autorisés à jeter leurs ancres dans les herbiers. Les herbiers marins mettent généralement environ 60 ans à pousser et à atteindre leur maturité et sont donc sensibles aux perturbations », poursuit Thierry. « L'ECPY soutient pleinement la nécessité de protéger cette ressource marine vitale. Cependant, nous considérons que les propositions actuelles concernant l'application des nouvelles lois sont inacceptables. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Préfecture Maritime Méditerranée pour créer une solution qui fonctionne pour tous.

L'enjeu, selon Voisin, est de faire évoluer les mentalités de « tout est permis, sauf ce qui est interdit » à « tout est interdit, sauf ce qui est permis ». L'espoir est que les changements de loi ne constitueront pas une interdiction totale des yachts dans les zones protégées, à condition qu'ils soient amarrés de manière à ne pas déranger ou endommager les herbiers. ECPY est le seul organisme professionnel du yachting à négocier avec les autorités françaises en collaboration avec le GEPY (l'association professionnelle des équipages de yachts). Cet article est paru pour la première fois dans SuperyachtActualités au début 2020.

2 réponses à "Les superyachts ne peuvent plus mouiller dans les zones d'herbes marines"

  1. Richard Buck dit:

    Je suis très intéressé à parler avec les parties concernées au sujet de la conservation des herbiers de zostère marine! C'est un problème ÉNORME aux États-Unis. Êtes-vous en mesure de me mettre en contact avec les parties qui ont pris cette décision ? Je suis très curieux de savoir comment la décision a été prise. Nous essayons de faire pression pour les mêmes réglementations aux États-Unis
    Si mon e-mail est ennuyeux de quelque manière que ce soit, veuillez m'excuser.
    D'avance, merci !!

    Bien cordialement,
    Richard