La France utilise 40 tonnes de cheveux humains pour nettoyer les océans

Le coiffeur français Thierry Gras et fondateur de l'association écologiste et de recyclage « Coiffeurs justes » coupe les cheveux d'un client à Saint-Zacharie, dans le sud-est de la France, le 8 septembre 2020. – D'un salon de coiffure aux eaux de un port du Var, via une entreprise d'insertion : au lieu de finir à la poubelle, les cheveux coupés par Thierry Gras se transforment en une sorte de serpent de trait absorbant les hydrocarburants pour contribuer à assainir la mer Méditerranée. (Photo de Christophe SIMON / AFP)

Dans la ville de Brignoles, dans le sud-est de la France, 40 tonnes de cheveux humains sont empilées dans un entrepôt - des mèches jetées envoyées de salons de partout dans le cadre d'un programme de recyclage innovant, selon Le Local (https://www.thelocal.fr/20200923/how-france-is-using-40-tonnes-of-human-hair-to-clean-up-the-oceans).

Après un essai réussi dans le port voisin de Cavalaire-sur-Mer, les cheveux sont destinés à être fourrés dans des bas en nylon pour en faire des tubes flottants qui tapisseront les ports pour éponger la pollution pétrolière des océans.

« Les cheveux sont lipophiles, c'est-à-dire qu'ils absorbent les graisses et les hydrocarbures », explique Thierry Gras, coiffeur à Saint-Zacharie près de Brignoles et fondateur du projet Coiffeurs Justes.

En attendant le feu vert des inspecteurs du travail et des agents de lutte contre la pollution, Gras espère démarrer la production à grande échelle des tubes avant la fin de l'année et ainsi contribuer à lutter contre la pollution.

Il envisage de vendre les tubes de longueur d'avant-bras, qui peuvent chacun absorber huit fois leur poids en huile, pour 9 € pièce.

A l'entrepôt de Brignoles, des sacs en papier sont remplis de deux kilogrammes de cheveux chacun, des déchets de milliers de coiffeurs participants venus de toute la France - dont celui de Gras - mais aussi d'Allemagne, de Belgique et du Luxembourg.

Les sacs sont ensuite envoyés sur un autre site à quelques rues de là, où les anciens chômeurs et les décrocheurs sont payés pour fabriquer les tubes absorbants, selon Le Local (https://www.thelocal.fr/20200923/how-france-is-using-40-tonnes-of-human-hair-to-clean-up-the-oceans).

Gras envisage de réinvestir la moitié du prix de vente des tubes dans Pôle emploi.

Selon la styliste, chaque coiffeur produit en moyenne environ 29 kilogrammes de déchets de cheveux chaque année, la plupart finissant à la poubelle.

Photo publiée avec l'aimable autorisation de Christophe SIMON / AFP

En coupant les cheveux d'un client, Gras a déclaré à l'AFP que son appétit pour la lutte contre la pollution avait été éveillé dans son enfance par l'échouage en 1978 du pétrolier Amoco Cadiz au large des côtes bretonnes de la France.

Lorsqu'il est devenu coiffeur plus tard, Gras a été choqué de découvrir qu'il n'y avait pas d'installation de recyclage pour les déchets capillaires - qui peuvent également être utilisés comme engrais, matériau d'isolation, renforcement du béton ou dans la filtration de l'eau.

Gras a alors eu l'idée de créer des absorbeurs d'huile capillaires et a fondé en 2015 son association. Il compte à ce jour quelque 3,300 XNUMX salons contributeurs.

Les tubes, explique Gras, « peuvent être utilisés en cas de grave marée noire, comme celle de Maurice récemment, mais l'idée ici est d'éliminer la micro-pollution [dans les ports] de manière continue ».

La propriété japonaise Le MV Wakashio s'est échoué sur un récif de corail au large de l'île Maurice le 25 juillet, déversant plus de 1,000 XNUMX tonnes de pétrole dans un parc marin protégé abritant des forêts de mangroves et des espèces menacées.

Les bénévoles ont utilisé des éponges de fortune remplies de paille et de cheveux pour essayer d'aspirer l'huile jusqu'à ce que les autorités arrêtent la pratique.

A Cavalaire, une dizaine de tubes sont déjà en service, servant de pilote au projet et plusieurs ports fluviaux et maritimes en France ont également manifesté leur intérêt pour l'achat des tubes.

Selon une étude de la NASA publiée en 1998, 11,340 170,000 kilogrammes de cheveux devraient être capables d'absorber quelque XNUMX XNUMX gallons d'huile déversée.

Lire l'intégralité de l'article en ligne (https://www.thelocal.fr/20200923/how-france-is-using-40-tonnes-of-human-hair-to-clean-up-the-oceans).

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