La Norvège devient le premier pays à approuver l’exploitation minière commerciale en haute mer

Mer profonde

La Norvège est devenue le premier pays au monde à approuver l’exploitation minière en haute mer à l’échelle commerciale.

Un projet de loi adopté par le gouvernement norvégien mardi (9 janvier 2024) accélérera la chasse aux métaux précieux utilisés dans les technologies propres, notamment le lithium, le scandium et le cobalt.

Le gouvernement insiste sur le fait qu'il entend faire preuve de prudence et qu'il ne délivrera des licences qu'après avoir mené des études environnementales.

Cependant, les scientifiques environnementaux ont averti que cette pratique pourrait gravement affecter les écosystèmes marins.

Le projet de loi en question ne concerne que les eaux norvégiennes, mais un accord sur exploitation minière sous-marine dans les eaux internationales pourraient également être atteintes dans les mois à venir.

Les nodules et les croûtes des profondeurs marines contiennent ces minéraux précieux, essentiels aux technologies vertes, notamment aux batteries.

Les eaux profondes abritent des roches de la taille d'une pomme de terre appelées nodules et des croûtes qui contiennent des minéraux tels que le lithium, le scandium et le cobalt, essentiels à de nombreuses technologies vertes, notamment Batteries.

Même si ces minéraux sont également présents sur terre, le nombre de pays qui détiennent ces ressources est restreint – ce qui limite l’offre – et nombre d’entre eux sont confrontés à des conflits.

La nouvelle proposition ouvre une zone de 280,000 XNUMX kmXNUMX aux entreprises qui pourront postuler pour exploiter ces ressources en haute mer. Les entreprises devront soumettre des propositions, y compris des évaluations environnementales, pour obtenir une licence d'exploitation. Ceux-ci seront approuvés au cas par cas par le gouvernement norvégien.

L'UE et le Royaume-Uni interdisent l'exploitation minière en haute mer

Cette décision s’oppose à l’UE et au Royaume-Uni, qui ont tous deux appelé à une interdiction temporaire de cette pratique à la lumière des préoccupations concernant les dommages environnementaux.

En mars 2023, Fauna & Flora, une organisation caritative de conservation de la faune sauvage, a publié un rapport mettant en évidence les preuves croissantes de la risques associés à l’exploitation minière des grands fonds marins, concluant que ses impacts négatifs seront probablement « étendus et irréversibles ».

Parlant à la BBC, Martin Webeler, militant pour les océans et chercheur à l'Environmental Justice Foundation, a déclaré que le projet de loi est « catastrophique » pour l'habitat océanique.

« Le gouvernement norvégien a toujours souligné sa volonté de mettre en œuvre les normes environnementales les plus élevées », dit-il. "C'est hypocrite alors que vous rejetez tous les avis scientifiques."

Il ajoute que les sociétés minières devraient se concentrer sur la prévention des dommages environnementaux dans le cadre de leurs opérations actuelles, plutôt que de lancer une nouvelle industrie.

Pendant ce temps, les entreprises qui pourraient bénéficier de la proposition affirment que le plan attirerait des investissements supplémentaires du secteur privé pour la recherche sur les environnements marins profonds.

Walter Sognnes, co-fondateur de la société minière norvégienne Loke Minerals, envisage de demander une licence.

"Développer des connaissances sur les profondeurs océaniques coûte très cher, il faut faire fonctionner des robots et ceux-ci coûtent très cher et malheureusement les universités ont un accès limité à ce type d'outils", a-t-il déclaré à la BBC. Il estime que toute extraction réelle ne commencerait qu’au début des années 2030.

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